Dans Hébreux 6, il est écrit ceci aux versets 1, 2 et 3 :
« C’est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, de la doctrine des baptêmes, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel. C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. »
Dès le départ, il est important de noter le « c’est pourquoi ». Cette expression fait référence à tout ce qui a été dit auparavant. L’auteur part du principe qu’il faut poser un fondement, mais il ne faut pas s’arrêter là. Il faut bâtir dessus et tendre vers ce qui est parfait. Ce qui est parfait, c’est Jésus pleinement manifesté en nous. Toutefois, cette manifestation ne peut être complète si le fondement n’est pas bien établi.
En Hébreux 5:11, l’auteur explique :
« Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des paroles de Dieu. Vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non de nourriture solide. »
Depuis longtemps, ces croyants auraient dû passer de l’état de bébés spirituels à celui d’adultes. Ils auraient dû délaisser le lait pour une nourriture solide. Or, quiconque en est encore au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice, car il est un enfant (Hébreux 5:13). La nourriture solide, en revanche, est destinée aux adultes, à ceux dont le discernement est exercé par l’usage à distinguer ce qui est bien et ce qui est mal.
L’importance du fondement
L’auteur insiste : « Laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait, sans poser de nouveau le fondement. » Il est donc nécessaire d’examiner ce fondement afin de s’assurer qu’il est bien établi dans nos cœurs. Une fois le fondement posé, nous pouvons avancer vers la perfection. Si nous bâtissons sur du sable, la maison s’écroulera. Celui qui bâtit sur le sable est celui qui désobéit à la parole, par ignorance ou incrédulité. En revanche, si nous bâtissons sur le Roc, notre maison tiendra ferme, peu importe les tempêtes et les épreuves.
Les éléments fondamentaux
- Le renoncement aux œuvres mortes
Ce renoncement ne peut se faire que par notre mort et notre résurrection en Christ. Il s’agit d’une compréhension par la foi de notre position en Christ. La foi vient de la parole de Dieu, et c’est par elle que nous entrons dans cette réalité spirituelle. - La foi en Dieu
Tout repose sur la foi. Le renoncement aux œuvres mortes se fait par la foi en Christ. Toute notre vie spirituelle et notre héritage céleste sont accessibles par la foi, qui vient de la prédication de la vérité de la parole de Dieu. - La doctrine des baptêmes
Il y a le baptême d’eau par immersion et le baptême du Saint-Esprit. Sans le baptême du Saint-Esprit, il est impossible de mener une vie sanctifiée et consacrée au Seigneur. - L’imposition des mains
Cet acte symbolise plusieurs aspects : la guérison des malades, la réception de dons spirituels, le baptême du Saint-Esprit, l’envoi en mission et la transmission d’un ministère. - La résurrection des morts
Il s’agit de la résurrection des croyants au retour du Seigneur, de l’enlèvement des vivants en Christ, ainsi que de la résurrection finale après le règne millénaire. - Le jugement éternel
Ce point concerne le jugement dernier, où chacun recevra selon ses œuvres.
Tous ces éléments doivent être compris, reçus et vécus dans la foi avant de pouvoir accéder à une nourriture spirituelle plus solide.
L’appel à tendre vers la perfection
L’auteur poursuit en expliquant qu’il est impossible pour ceux qui ont goûté à toutes ces choses et qui sont tombés de revenir à la repentance (Hébreux 6:4-6). Il ne s’agit pas ici de fautes occasionnelles, mais d’un rejet volontaire et conscient après avoir pleinement connu la vérité. Ceux qui ont reçu la profondeur du Saint-Esprit et des révélations de Dieu, et qui ensuite rejettent volontairement cette grâce, ne peuvent plus être ramenés à la repentance.
L’appel à tendre à ce qui est parfait est donc un engagement total, sans retour en arrière. Ce passage nous rappelle l’importance de persévérer dans la foi et de bâtir sur un fondement solide. En avançant vers le Seigneur, nous devons tourner nos cœurs entièrement vers Lui, sans jamais désirer revenir en arrière.
Ce texte est la mise par écrit d’un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT.
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